Eco, Umberto; Schifano, Jean-Noël; Aubigny, François d'; Raimbault, Michel
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En 1327, des bandes d'hérétiques rebelles à toute autorité sillonnent les royaumes chrétiens et font à leur insu le jeu des pouvoirs. Parvenu à une abbaye entre Provence et Ligurie, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, est prié par l'abbé d'élucider la mort d'un des moines
Fils de Giovanna Bisio et de Giulio Eco, employé aux chemins de fer, il a passé son baccalauréat au lycée Giovanna-Plan d'Alexandrie, sa ville natale[1].
Dans sa classe, il y avait un accordéoniste, Gianni Coscia, qui a fait une carrière en accompagnant entre autres Astor Piazzolla. Ils se sont liés d'amitié et ont composé ensemble à l'école de petites revues musicales dont Umberto écrivait le livret. Amis d'enfance, ils ont continué à faire de la musique ensemble, Umberto Eco étant un très honorable flûtiste.
Dans sa jeunesse, il faisait partie des jeunes catholiques de l'action catholique. Au début des années cinquante, il en devint même un des principaux responsables nationaux italiens. En 1954, il abandonna son engagement pour désaccord avec Luigi Gedda.
Diplômé en philosophie en à l'université de Turin (avec une thèse sur l'esthètique de Saint Thomas d'Aquin), Umberto Eco s'intéresse dans un premier temps à la scolastique médiévale (Sviluppo dell'estetica medievale, 1959), puis à l'art d'avant-garde (L'Œuvre ouverte, 1962) et à la culture populaire contemporaine (Apocalittici e integrati (it), 1964). Il rencontre un succès immédiat en Italie. Ce thème est récurrent et il y reviendra par la suite (De l'arbre au labyrinthe)[2].
Sa thèse universitaire sur Thomas d'Aquin lui fit mettre de la distance avec la Foi et l'église catholique : "Il [Thomas d'Aquin] m'a miraculeusement guéri de la foi" a-t-il déclaré ironiquement. Une extension de sa thèse fut publiée en 1956 et constitue sa première publication « Le problème esthétique de Saint Thomas »[3].
Devenu ensuite un pionnier des recherches en sémiotique (La Structure absente, 1968, Trattato di semiotica generale, ), Umberto Eco développe une théorie de la réception (Lector in fabula (it) (1959), Lector in fabula ou La Coopération interprétative dans les textes narratifs (1985)) qui le place parmi les penseurs européens les plus importants de la fin du XXe siècle.
Son premier roman, Le Nom de la rose (1980) connaît un succès mondial avec plusieurs millions d'exemplaires vendus et des traductions en quarante-trois langues, malgré un contenu dense et ardu. Umberto Eco met en application dans ce « policier médiéval » ses concepts sémiologiques et ses théories du langage, ceux-là mêmes qu'il enseigne à Turin. En , le quotidien La Repubblica le vend comme supplément au journal (tirage spécial à cette occasion : 2 millions d'exemplaires)[réf. nécessaire].
Son deuxième roman, Le Pendule de Foucault (1988) connaît également un énorme succès, quoique pour des raisons inverses : le public, guidé par Eco, part à la découverte de symboles énigmatiques ou prophétiques, à rebours de la dénonciation de l'ésotérisme qui est pourtant le propos de l'auteur. Mais celui-ci démontre par la même occasion que le lecteur est libre de ses interprétations (théorie qu'Eco continue de développer dans ses œuvres théoriques sur la réception, Les Limites de l'interprétation en ). Le livre tourne d'ailleurs en ridicule l'interprétation à outrance des faits avérés ou légendaires de l'histoire, en tirant avec un égal succès des dimensions d'un simple kiosque à journaux le même genre d'informations de portée cosmique que certains se croient fondés à lire dans celles de la pyramide de Khéops.
Umberto Eco donne ensuite plusieurs conférences sur ses théories de la narration en littérature : Six promenades dans les bois du roman et d'ailleurs (), sur la traduction, Experiences in translation (2000) et sur la littérature, De la littérature (). Il est alors associé au courant de la « Génération des années trente », dont, bien que tardivement inclus, il devient l'un des membres les plus connus.
Tout au long de sa carrière, il écrit régulièrement, dans des quotidiens et des hebdomadaires, des chroniques sur des sujets de l'heure, avec un souci de « débusquer du sens là où on serait porté à ne voir que des faits ».
Plusieurs recueils, dont seulement certains ont été traduits, regroupent les textes les plus amusants, Pastiches et Postiches (1988) (Diario minimo(it), 1963) et Comment voyager avec un saumon (1998) (Il secondo diario minimo (it), 1992). Certains autres recueils regroupent des textes plus polémiques : Croire en quoi (1998), Cinq questions de morale (2000) et Islam et occident (2002).
Parmi ses activités les moins connues, Umberto Eco a été membre du Forum international de l'Unesco (), de l'Académie universelle des cultures de Paris (), de l'Académie américaine des arts et des lettres (), Satrape du Collège de 'Pataphysique et a été nommé au conseil de la Bibliotheca Alexandrina (). Il a assuré en - un cours à la chaire européenne du Collège de France sur le thème « La quête d'une langue parfaite dans l'histoire de la culture européenne ». Il fut en un des signataires du manifeste de l'association Sinistra per Israele (« Gauche pour Israël »)[4].
Fin , Umberto Eco propose l'ouvrage Vertige de la liste qui est traduit par Myriem Bouzaher. Il est récompensé la même année de la médaille d'or du Círculo de Bellas Artes[5].
Il est élu membre associé de l’Académie royale de Belgique (Classe des Lettres et des Sciences morales et politiques) le [6].
En , il est récompensé du prix Alphonse-Allais pour l'ensemble de son œuvre[7]. En , il quitte les éditions Bompiani pour fonder à Milan La nave di Teseo, une nouvelle maison d'édition, qui publie posthume en février 2016, Pape Satàn Aleppe, un recueil de courts essais.
Avec ses partenaires chinois, africains ou indiens, l’Institut développe une approche de la connaissance réciproque et des méthodologies qu’elle suscite. Il s’agit, en considérant la réalité des forces et des ressources culturelles en présence, de proposer des scénarios d’échanges culturels et artistiques, fondés sur ce principe de réciprocité.
Une part importante du travail de Umberto Eco a consisté en une analyse du rapport entre fiction et réalité. Pour Eco, la réalité et la fiction sont intimement liées. La fiction est un instrument de médiation qui vise à stimuler une meilleure compréhension du monde. Elle est un outil d’interprétation. La position du lecteur et de l’individu dans le réel est une position comparable puisqu’elle sollicite, tant dans le cadre de la lecture que de la vie quotidienne, une mise en récit des éléments proposés[10]. Dans les deux cas, il s’agit de faire récit. Le roman est une forme réflexive sur les influences entre le monde réel et les mondes possibles.
La notion de « monde possible », développée par Eco, provient des recherches menées en logique par Pavel et Van Dijk. Eco définit comme monde possible "un état des choses qui est exprimé par un ensemble de propositions où, pour chaque proposition, soit « p soit non-p »."[11] Autrement dit, un monde possible est le fait d'individus qui portent en eux un ensemble de propriétés qui ne se résument pas uniquement à des caractéristiques statiques ou à des traits de personnalités mais qui peuvent être également des actions. Les mondes possibles dépendent d’une instance narrative qui crée une unité et une cohésion parmi les différents éléments du monde possible. La mise en récit par la narration est capable d’expliquer la multiplicité des expériences sensorielle et cognitive en ayant recours à la fiction. La littérature est "thérapeutique" pour Eco car elle permet d’échapper au monde réel et aux angoisses de sa discontinuité[10]. Telle est d’ailleurs la fonction des mythes chez Lévi-Strauss qui sont un moyen de mettre un peu d’ordre dans l’expérience composite de la vie. Eco avance alors la notion de texte en tant qu’espace « paresseux ». Par ce concept, il entend faire comprendre au lecteur que la lecture est une activité créatrice, qu’il est un agent actif du texte[12]. Ce lecteur impliqué dans le texte est ce qu'Eco nomme un « lecteur modèle »[13], c'est-à-dire un agent capable d'actualiser les propositions du textes afin de saisir le plein potentiel du texte. Iser avait préalablement développé cette idée d'un "lecteur impliqué" dans le texte à partir du concept de lecteur implicite[14].
Umberto Eco collabore dès sa fondation à l'hebdomadaire L'Espresso, où il tient de à la rubrique La bustina di Minerva (dans laquelle il déclara contribuer à Wikipedia[18]) et aux journaux Il Giorno, La Stampa, Corriere della Sera, la Repubblica, il manifesto et à d’innombrables revues spécialisées internationales, telles que Semiotica (fondée en par Thomas Albert Sebeok), Poetics Today, Degrès, Structuralist Review, Text, Communications (revue de l'École des hautes études en sciences sociales) , Problemi dell'informazione, Word & Images ou des revues littéraires et de débat culturel comme Quindici, Il Verri, Alfabeta, Il cavallo di Troia....[19]
En , il collabore à la collection Fare l'Europa dirigée par Jacques Le Goff.
Umberto Eco a traduit en italien les Exercices de style (1947), l'un des ouvrages les plus célèbres de l'écrivain français Raymond Queneau, dont il était ami et admirateur (proche, par beaucoup de ses travaux, de l'OuLiPo). L'ouvrage est publié en sous le titre Esercizi di stile. Il traduisit aussi Sylvie, de Gérard de Nerval pour la maison d'édition Einaudi en .
Dans le roman La Septième Fonction du langage de l'écrivain français Laurent Binet, Umberto Eco tient un rôle important puisqu'il est chef suprême et incontestable , « le Grand Protagoras » du Logos Club, une organisation secrète au service de la rhétorique. Dans le roman, Eco se fait défier par Philippe Sollers, mais s'en sort à son avantage.
La Naples de ce Dictionnaire amoureux est la Naples que Jean-Noël Schifano a vue et vécue au quotidien, de l'intérieur, au fil des années voluptueuses, douces et violentes, traversées par les tremblements de terre et les guerres des clans camorristes. Au milieu d'une débauche de couleurs, de cris, de saveurs, il dénonce ici, en amoureux et sans détour, les clichés, les préjugés et les contrevérités ou trucages historiques les plus tenaces... Mais surtout, à partir de son expérience intime, sensuelle et culturelle, il révèle, [...] avec science et passion, le génie de la vie napolitaine, d'une civilisation unique en Europe. Son rapport à Naples passe d'abord par une gourmandise insatiable pour tous les dons qui se déversent - beautés, nourritures charnelles et spirituelles, merveilles évidentes et bizarreries apparentes - de l'immense corne d'abondance trois fois millénaire qu'est cette Ville singulière, et plus que jamais, pour tout amant de la vie, capitale.
Le monde n'en finit pas de finir. Depuis la Mésopotamie jusqu'à Fukushima, de la colère divine à la menace de l'atome, la disparition de l'humanité et de l'Univers a toujours hanté nos imaginaires. Interrogeant les religions, la fiction, la cosmologie, Jean-Noël Lafargue livre une histoire de la fin du monde à travers ses représentations, picturales, cinématographiques et scientifiques. Du récit de Gilgamesh aux films hollywoodiens en passant par l'Apocalypse de saint Jean, les hérésies du Moyen Age, le calendrier maya, les [...] catastrophes écologiques et les grands séismes technologiques, une iconographie riche et surprenante raconte des siècles d'interrogations sur l'avenir de l'humanité et du monde, entre réalité et fantasmagorie, terreur du néant et espoir de renouveau, car l'aube succède toujours au crépuscule. Un beau livre unique, qui offre un regard inédit sur un sujet fascinant.