Elena Ferrante (né(e), selon ses propres dires, en 1943 à Naples) est le pseudonyme d’un(e) auteur(e) italien(ne).
On ne connaît rien de l'auteur qui tient absolument à rester dans l'ombre et refuse par conséquent la publicité et les face-à-face, acceptant seulement en de rares occasions les interviews écrites[1]. Lors de celles-ci, elle a reconnu être une femme, mère de famille, et que son œuvre était d'inspiration autobiographique[2]. En particulier, dans La frantumaglia, l'auteur révèle à ses lecteurs des aspects de la personnalité d'Elena Ferrante en lui donnant notamment une origine (mère couturière s'exprimant en napolitain) une date (1943) et un lieu de naissance (Naples)[3].
Le nom réel de l’auteur n’est pas connu[4]. Certains noms sont avancés comme ceux de l’écrivain Domenico Starnone[NdlR 1] ou de son épouse, Anita Raja[5], éditrice et traductrice italienne de Christa Wolf en particulier. Le 2 octobre 2016, dans quatre médias internationaux, Il Sole 24 Ore[6] en Italie, Mediapart[7] en France, Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung[8] en Allemagne et The New York Review of Books[9] aux États-Unis, le journaliste Claudio Gatti affirme avoir percé le mystère en observant une corrélation forte entre les droits d'auteur qu'Edizioni E/O, la maison éditrice d'Elena Ferrante, perçoit de ses ouvrages, et les honoraires que la société verse la même année à la traductrice Anita Raja. Ni Anita Raja, ni E/O n'ont confirmé ou démenti cette hypothèse déjà envisagée depuis quelques années comme plausible par plusieurs personnes. Le lectorat est partagé entre curiosité[10] et indignation en réaction à ce qu'il considère comme une investigation intrusive[11],[12].
Traduits dans quarante langues, les livres d’Elena Ferrante bénéficient d'un lectorat nombreux en Europe et en Amérique du Nord. En 2015, Roberto Saviano propose la candidature de son roman L’amica geniale au prix Strega, ce que l’auteur accepte[13].
NdlR :