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Mudgirl a été abandonnée dans les marais par sa mère, puis recueillie par un couple de Quakers qui ont tout fait pour la protéger des conséquences de son passé. Adulte, elle devient la première femme présidente d'une université réputée. Mais épuisée par sa rigidité excessive, elle se laisse happer par le tourbillon destructeur de son enfance et sombre dans la folie.
Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l'Adirondacks, Mudgirl, l'enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l'élèvera avec tendresse en s'efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith "M.R" Neukirchen, première femme présidente d'une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d'un dévouement total à l'égard de sa carrière et d'une ferveur morale intense quant à son [...] rôle. Mais précisément épuisée par la conception d'une rigidité excessive qu'elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d'une guerre avec l'Iraq (crise qui la contraint à s'engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l'ont vue naître, censé lui rendre un peu de l'équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l'engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d'une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l'a proclamé la critique, "un géant parmi les grands romans de Oates".
Elle naît d'un père, Frederic Oates, dessinateur industriel, et d'une mère, Carolina, femme au foyer. Sa grand-mère paternelle, Blanche Woodside, vit avec la famille et est très proche de Joyce, qui l'évoquera dans son roman La Fille du fossoyeur (The Gravedigger's Daughter, 2007). Elle a un frère, Fred Jr, né en 1943, et une sœur, autiste, Lynn Ann, née en 1956.
Très tôt, elle s'intéresse à la lecture, notamment au conte de Lewis Caroll, Alice aux pays des merveilles, que lui a offert sa grand-mère, et dont elle dira qu'il fut sa plus grande influence littéraire.
À l'adolescence, elle découvre les écrits de Faulkner, Dostoïevski, Thoreau, Hemingway, Charlotte et Emily Brontë, qui l'influenceront beaucoup par la suite. Elle commence à écrire dès l'âge de 14 ans, lorsque sa grand-mère lui donne une machine à écrire.
Elle travaille pour le journal de son lycée, le Williamsville South High School, dont elle sort diplômée en 1956 (elle est d'ailleurs la première dans sa famille à obtenir un diplôme d'enseignement secondaire).
Elle obtient alors une bourse pour l'Université de Syracuse, où elle commence à écrire des romans, dont elle n'est jamais réellement satisfaite. À 19 ans, elle « connaît un premier succès en gagnant, avec la nouvelle In the World, le concours organisé par [le magazine] Mademoiselle »[1]. Elle sort diplômée de l'université de Syracuse en 1960, puis obtient une maîtrise universitaire en Lettres de l'université du Wisconsin à Madison en 1961. Peu après, elle épouse Raymond J. Smith, un étudiant de la même université qu'elle qui deviendra professeur de littérature anglaise. En 1962, le couple s'installe à Détroit, au Michigan, « une ville où la violence et les tensions raciales sont vives. À son propos, Joyce Carol Oates dit : "Détroit, mon grand sujet, a fait de moi la personne que je suis, et en conséquence l'écrivain que je suis, pour le meilleur et pour le pire." Cette ville, qui a également inspiré Elmore Leonard et Loren D. Estleman, est le cadre de son premier chef-d'œuvre, Eux (Them, 1969), couronné par le National Book Award »[1].
Peu de temps après l'obtention de son diplôme, elle rencontre Evelyn Schrifte, la directrice des éditions Vanguard, sur qui elle fait une forte impression. Son premier ouvrage, un recueil de nouvelles intitulé By the North Gate, est publié par cette maison en 1963.
Depuis, elle publie des romans, des essais, des nouvelles, du théâtre et de la poésie ; au total plus de soixante-dix titres. Fine psychologue, elle « aime les personnages ambigus, leurs zones d'ombre et leurs secrets. La violence et les pulsions sexuelles présentes dans certains de ses récits sont proches de celles que l'on retrouve dans le roman noir »[2]. Elle a d'ailleurs écrit plusieurs romans policiers sous les pseudonymes de Rosamond Smith et de Lauren Kelly. À l'opposé de ces textes ancrés dans la réalité sociologiques américaine, l'autre versant de l'œuvre de Joyce Carol Oates use d'un réalisme magique dans des romans gothiques contemporains, où apparaissent les influences conjuguées de William Faulkner, Franz Kafka, Thomas Mann et, surtout, Flannery O'Connor, notamment la Tétralogie du Pays des merveilles, qui inclut le roman Eux (Them, 1969), lauréat du National Book Award, et dans la Saga gothique, qui s'amorce avec le roman Bellefleur (1980) et s'achève avec Maudits (The Accursed, 2013).
Un peu à part dans l'ensemble de l'œuvre, son roman Blonde, inspiré de la vie de Marilyn Monroe et publié pratiquement dans le monde entier, lui vaut les éloges unanimes de la critique, tout comme le roman Les Chutes (The Falls, 2004) grâce auquel elle remporte en France le Prix Femina étranger. Elle suscite aussi la controverse à plusieurs reprises, notamment avec son roman de littérature d'enfance et de jeunesse intitulé Sexy (2005), qui aborde de front les thème de l'adultère, de la pédophilie et de l'homosexualité.
Excellente nouvelliste, Oates signe aussi de courts romans, dont le plus reconnu demeure Reflets en eau trouble (Dark Water, 1992), qui revient sur le fait divers de l'accident de Chappaquiddick.
Essayiste, elle donne des études sur les œuvres de D.H. Lawrence et Oscar Wilde et s'intéresse également à l'écriture féminine et à la boxe.
Alors qu'elle enseigne toujours la littérature à l'université de Princeton, son époux, Raymond J. Smith meurt en février 2008. Il dirigeait une revue littéraire canadienne, l'Ontario Review.
Tout semble aller comme il se doit dans la petite ville de Carthage (Etat de New York) en ce début de juillet 2005, si ce n'est que Juliet Mayfield, la ravissante fille du maire a, pour des raisons pas très claires, rompu ses fiançailles avec le caporal Brett Kincaid, héros retour de la guerre d'Irak Un héros très entamé dans sa chair et dans sa tête. Et dont pourtant Cressida, la jeune soeur rebelle de Juliet, est secrètement amoureuse. Or, ce soir-là Cressida disparaît, ne laissant en fait de traces, que quelques gouttes de son [...] sang dans la jeep de Brett. Qui devient alors le suspect numéro°1, et, contre toute attente, avoue le meurtre... Sept ans après, un étrange personnage surgit qui va peut-être réconcilier les acteurs de ce drame bizarre avec eux-mêmes et résoudre l'impossible mystère C'est ce à quoi vise à l'évidence l'auteur qui, infatigablement, fait front de toutes parts : à la violence, à la guerre, au dérangement des esprits et des corps, à l'amour et à la haine. Et à une exploration inédite des couloirs de la mort... Pour le plus grand bonheur de ses lecteurs et de la littérature.