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Baptisé Turambo du nom de son village disparu, le héros est né dans l'Algérie coloniale des années 1920. Le récit de son parcours sentimental, marqué par sa cousine Nora, la prostituée Aïda, Louise, la fille d'un homme d'affaires ou encore la fière et indépendante Irène, se mêle à celui de son ascension et de sa chute dans le monde de la boxe.
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Yasmina Khadra (en arabe : ياسمينة خضراء) est le nom de plume de l'écrivainalgérienMohammed Moulessehoul (arabe : محمّد مولسهول), né le à Kenadsa dans la wilaya de Bechar dans le Sahara algérien. Ce pseudonyme est composé des deux prénoms de son épouse.
Son père est un officier de l'ALN blessé en 1958. En 1964, il envoie Mohammed Moulessehoul alors âgé de 9 ans à l'école des cadets de la Révolution d'El Mechouar à Tlemcen afin de le former au grade d'officier. À 23 ans, il sort sous-lieutenant de l'Académie militaire interarmes de Cherchell, avant de servir comme officier dans l'armée algérienne pendant vingt-cinq ans. Durant la guerre civile algérienne, dans les années 1990, il est l'un des principaux responsables de la lutte contre l'AIS puis le GIA, en particulier en Oranie. Il atteint le grade de commandant[1],[2].
Il fait valoir ses droits à la retraite et quitte l'armée algérienne en 2000 pour se consacrer à l'écriture.
À 18 ans, Mohammed Moulessehoul finit son premier recueil de nouvelles qui est publié onze ans après, en 1984[1]. Il publie 3 recueils de nouvelles et 3 romans sous son propre nom de 1984 à 1989 et obtient plusieurs prix littéraires, parmi lesquels celui du Fonds international pour la promotion de la culture (de l'UNESCO) en 1993. Pour échapper au Comité de censure militaire, institué en 1988, il opte pour la clandestinité et publie son roman Le Dingue au bistouri (éditions Laphomic-Alger 1989), le premier dans la série des « Commissaire Llob ». Il écrit pendant onze ans sous différents pseudonymes et collabore à plusieurs journaux algériens et étrangers pour défendre les écrivains algériens. En 1997 paraît en France, chez l'éditeur parisien Baleine, Morituri qui le révèle au grand public, sous le pseudonyme Yasmina Khadra[1].
Il opte définitivement pour ce pseudonyme, qui sont les deux prénoms de son épouse, laquelle en porte un troisième, Amel en hommage à Amel Eldjazaïri, petite-fille de l'Emir Abdelkader. En réalité, sa femme s'appelle Yamina et c'est son éditeur qui a rajouté un « s », pensant corriger une erreur[3]. Il explique ce choix :
Dans un monde aussi conservateur que le monde arabo-musulman, porter un pseudonyme féminin, pour un homme, est une véritable révolution. Yasmina Khadra n'est pas seulement un nom de romancier, il est aussi un engagement indéfectible pour l'émancipation de la femme musulmane. Il dit à ce propos :
Il ne révèle son identité masculine qu'en 2001 avec la parution de son roman autobiographique L'Écrivain et son identité tout entière dans L'Imposture des mots en 2002. À cette époque ses romans ont déjà touché un grand nombre de lecteurs et de critiques.
Il acquiert sa renommée internationale avec les romans noirs du commissaire Brahim Llob : Morituri, adapté au cinéma en 2007 par Okacha Touita, Double Blanc et L'Automne des chimères. Llob est un incorruptible, dans un Alger dévoré par le fanatisme et les luttes de pouvoir. Son Algérie saigne à plaies ouvertes et cela révolte le commissaire. Llob n'hésite donc pas à prendre le risque de fouiner dans les hautes sphères de la société, ce qui lui vaut bien vite la sympathie du lecteur[6]. Cette série s'enrichit en 2004 d'un autre roman, La Part du mort.
Khadra illustre également « le dialogue de sourds qui oppose l'Orient et l'Occident » avec les trois romans : Les Hirondelles de Kaboul, qui raconte l'histoire de deux couples afghans sous le régime des Talibans ; L'Attentat, roman dans lequel un médecin arabe, Amine, intégré en Israël, recherche la vérité sur sa femme kamikaze ; Les Sirènes de Bagdad relate le désarroi d'un jeune bédouinirakien poussé à bout par l'accumulation de bavures commises par les troupes américaines.
Yasmina Khadra a touché plusieurs millions de lecteurs dans le monde. Adaptés au cinéma, au théâtre, en bande dessinée, en chorégraphie, ses romans sont traduits dans 42 langues et édités dans plusieurs pays dont l'Albanie, Algérie, Allemagne, Autriche, Brésil, Bulgarie, Corée, Croatie, Danemark, Émirats arabes unis, Estonie, États-Unis, Finlande, Grande-Bretagne, Grèce, Espagne (castillan et catalan), Hongrie, Inde, Indonésie, Iran, Islande, Italie, Israël, Japon, Liban, Lituanie, Macédoine, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Roumanie, Russie, Serbie, Slovénie, Suède, Suisse, Taïwan, République tchèque, Turquie, Vietnam.
En 2010, Yasmina Khadra dirige une collection sur le Maghreb chez l’éditeur de polars Après la lune[7]. En 2013, le cinéaste Rachid Bouchareb adapte l'un des romans de Khadra au cinéma sous le titre Enemy Way (La Voie de l'ennemi). Les rôles principaux sont tenus par Forest Whitaker, Harvey Keitel et Ellen Burstyn. En 2013, il fait son entrée dans le dictionnaire (Le Petit Robert des noms propres).
En 2016, il publie Dieu n'habite pas La Havane[8]. La qualité littéraire de ce roman est lourdement critiquée par l'écrivain et critique Éric Chevillard[9]. Astrid De Larminat, critique du Figaro littéraire le qualifie de « moins ambitieux que le précédent », mais lui trouve « un charme mélancolique » et lui attribue quatre « cœurs » sur cinq[10].
À la demande du président Abdelaziz Bouteflika, il est nommé directeur du Centre culturel algérien[11] en 2008, fonction à laquelle il est mis fin le 29 mai 2014, après qu'il a parlé « d'absurdité » et de « fuite en avant suicidaire » à propos du quatrième mandat de Bouteflika[12].
Le 2 novembre 2013, il annonce être candidat à la prochaine élection présidentielle algérienne[13]. Il a exclu tout éventuel parrainage d'un parti politique, et affirmé qu'il allait récolter les signatures (nécessaires pour officialiser sa candidature)[14]. Selon son décompte, il ne recueille que 43 000 signatures sur les 90 000 nécessaires et échoue à déposer sa candidature auprès du Conseil constitutionnel avant la clôture[15],[11].
Ceci est une liste non exhaustive de ses prix, en particulier français, pour lesquels l'œuvre de Yasmina Khadra a été récompensée. Pour l'ensemble de son œuvre, l'Académie française lui a décerné le Grand prix de Littérature Henri Gal, Prix de l'Institut de France 2011.
Son roman Le Privilège du phénix (1989) a été retiré des librairies lorsqu’il a été accusé de plagiat par son compatriote l'écrivain arabophone Tahar Ouettar[16] à cause de la présence d'un personnage nommé Llaz, qui se trouve être le même personnage dans le roman Al Llaz (1974). C'est plusieurs années après, et seulement après l’avoir expurgé des passages incriminés et du personnage Llaz, que ce roman a été finalement publié. À ce propos, Yasmina Khadra a déclaré :
À nouveau, en 2009, pour son roman Ce que le jour doit à la nuit (2008), il est accusé d’avoir pillé le récit de son compatriote Dris Youcef, sans citer ce dernier et en maquillant le pillage quasi intégral du récit par la substitution et l’ajout de certains mots, lieux et événements[18]. Ces accusations sont réfutées par Rachid Mokhtari :
Autour d'un phénomène dramatique - les prises d'otages récurrentes au large de la Somalie -, Yasmina Khadra, au sommet de son art, construit un roman éblouissant, qui mêle suspense, récit d'aventures et histoire d'amour enfiévrée. Biographie de l'auteur Yasmina Khadra est aujourd'hui connu et salué dans le monde entier où ses romans, sont généralement traduits dans 40 pays. L'Attentat et Ce que le jour doit à la nuit - Meilleur livre de l'année 2008 (Lire) - doivent être prochainement portés à l'écran. Yasmina Khadra vient [...] d'être également distingué, le 23 juin 201,1 par l'Académie française qui lui a décerné le Grand prix de littérature Henri Gal, Prix de l'Institut de France, pour récompenser l'ensemble de son œuvre....
232pages. in8. Broché. L'Olympe des Infortunes est un terrain vague coincé entre une décharge publique et la mer, où se décomposent au soleil des dieux déchus. Il y a Ach le Borgne, qui sait mieux que personne magnifier les clochards; Junior te Simplet; Mama la Fantomatique; le Pacha et sa cour de soûlards, et bien d'autres personnages encore, aussi obscurs qu'attachants. C'est un pays de mirages et de grande solitude où toutes tes hontes sont bues comme sont tus les plus terribles secrets. A travers ce voyage philosophique, Yasmina [...] Khadra nous propose une escale dans l'univers des paumés; un univers fait de tendresse et de cocasseries, de rêves invraisemblables et de possessions abusives où surgissent, parfois, de cuisantes questions sur le Mensonge et la Culpabilité.
Prix du roman France Télévision 2008. « Oran retenait son souffle en ce printemps 1962. La guerre engageait ses dernières folies. Je cherchais Émilie. J'avais peur pour elle. J'avais besoin d'elle. Je l'aimais et je revenais le lui prouver. Je me sentais en mesure de braver les ouragans, les tonnerres, l'ensemble des anathèmes et les misères du monde entier. » Yasmina Khadra livre ici un grand roman de l'Algérie coloniale (entre 1936 et 1962), une Algérie torrentielle, passionnée et douloureuse, et éclaire d'un nouveau jour la [...] dislocation de deux communautés amoureuses d'un même pays. Salué dans le monde entier comme un écrivain majeur, Yasmina Khadra est traduit dans trente quatre pays. L'Attentat est en cours d'adaptation à Hollywood, et Les Hirondelles de Kaboul sera porté prochainement à l'écran par le cinéma français. Du même auteur aux Éditions de la Loupe, Les Hirondelles de Kaboul, L'Attentat (Prix des Libraires 2006), Les Sirènes de Bagdad....
"Connu et salué dans le monde entier, Yasmina Khadra explore inlassablement l'histoire contemporaine en militant pour le triomphe de l'humanisme. Après Les Hirondelles de Kaboul (Afghanistan) et L'Attentat (Israël; Prix des libraires 2006), Les Sirènes de Bagdad (Irak) est le troisième volet de la trilogie que l'auteur consacre au dialogue de sourds opposant l'Orient et l'Occident. Ce roman situe clairement l'origine de ce malentendu dans les mentalités....