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Great Falls, Montana, 1960. Dell Parsons a 15 ans quand ses parents commettent un hold-up pour rembourser un créancier menaçant. Le braquage échoue, ses parents sont arrêtés, et Dell a le choix entre la fuite ou l'orphelinat. Choisissant de fuir, il passe la frontière du Canada et se retrouve dans le Saskatchewan où il est recueilli par le propriétaire d'un petit hôtel. Prix Lucien-Barrière 2013.
478pages. 22x15x4cm. Broché. Traduit de Sénès Florence -Illustrations de Jankovics györgy.
Du fait de la santé fragile de son père, qui succombe à une crise cardiaque en 1960, Richard Ford passe une grande partie de son enfance auprès de son grand-père, dans l'Arkansas.
Il obtient un Bachelor of Arts de l'université d'État du Michigan. Lors de ses études, il rencontre Kristina Hensley, sa future épouse ; ils se marient en 1968 et décident de ne pas avoir d'enfants[1]. Malgré une légère dyslexie, il développe un certain intérêt pour la littérature. Il commence des études de droit, très vite abandonnées pour suivre un atelier d'écriture à l'université de Californie à Irvine, où il obtient un Master of Fine Arts en 1970.
Richard Ford publie son premier roman, Une mort secrète en 1976, l'histoire de trois marginaux qui se retrouvent sur une île située sur la rivière Mississippi. Suit un autre roman, Le Bout du rouleau, en 1981. Malgré de bonnes critiques, les ventes de ces deux livres sont faibles. Il arrête alors l'écriture d'œuvres de fiction pour devenir journaliste au magazine new-yorkais Inside Sports.
En 1982, après la faillite du magazine, il retourne à l'écriture romanesque. Un week-end dans le Michigan, publié en 1986, est l'histoire d'un écrivain raté qui devient chroniqueur sportif tout en traversant une crise existentielle consécutive à la mort de son fils aîné. Ce roman marque un tournant dans sa carrière : le magazine Time le classe dans sa liste des cinq meilleurs romans de 1986 et il est finaliste pour le prix PEN/Faulkner. Ce succès est suivi par celui de Rock Springs en 1987, un recueil de nouvelles. Les critiques littéraires comparent alors le style de Richard Ford à celui de Raymond Carver (l'un de ses plus proches amis, dont la mort l'a beaucoup marqué[1]) et Tobias Wolff.
Une saison ardente est publié en 1990 : cette histoire d'un joueur de golf professionnel du Montana qui devient pompier remporte le prix du meilleur roman américain de l'année. Dès lors, il est très demandé par de nombreuses maisons d'édition, devient également éditeur pour Granta Books, et publie des recueils de nouvelles d'écrivains : Granta of the American Short Story en 1992, Granta Book of the American Long Story en 1998, et en 2007 New Granta Book of the American Short Story.
En 1995, Richard Ford publie Indépendance, la suite du roman Un week-end dans le Michigan, reprenant le même personnage de Frank Bascombe, désormais agent immobilier. Ce livre remporte le PEN/Faulkner Award et le prix Pulitzer de la Fiction. La même année il remporte aussi le prix Rea de la nouvelle. Ford poursuit son travail en publiant deux recueils de nouvelles, Une situation difficile en 1997, et Péchés innombrables en 2002. En 2006, L'État des lieux est un nouveau volet de la vie de son personnage Frank Bascombe, confronté au cancer (sortie en France en 2008).
Ford a longtemps vécu à La Nouvelle-Orléans en Louisiane, avant de s'installer dans le Maine où il est professeur au Bowdoin College.
Richard Ford a reconnu : « je n'ai jamais rêvé de devenir écrivain. Écrire n'est pas toute ma vie. Je peux arrêter demain sans problème », insistant sur sa passion pour la pêche, la chasse ou son goût pour le journalisme. Concernant son style, il déclare :
La vie de Seymour Levov ressemble à un cliché noir et blanc des années cinquante, un portrait de famille figé dans le bonheur. Petit-fils d'immigré juif parfaitement assimilé à l'american way of life, une réussite sociale exemplaire, une épouse ex-Miss New Jersey composent le tableau idyllique d'une histoire lacérée au couteau. À jamais chassé du paradis terrestre par un cancer qui le ronge : la dérive violente et jusqu'au-boutiste de sa fille Merry devenue terroriste par anticonformisme. Avec la perte de sa fille, le château [...] de carte s'effondre. Seymour se cogne aux parois du désespoir et du désenchantement où toute notion de "sens de la vie" lui est désormais devenue étrangère. C'est à travers le récit des années fiévreuses de l'Amérique que le narrateur Nathan Zuckerman, personnage récurrent de l'oeuvre de Roth puisqu'il est Roth lui-même, évoque les failles mais surtout les revers du rêve américain devenu tas de cendres. Avec Pastorale américaine, l'auteur, chroniqueur de son temps, tord le cou aux mythes d'un autre âge, certes avec un brin de nostalgie. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot